Communiqué de la Confédération Paysanne
Bagnolet le 29/01/2025
Pendant l’action syndicale de la Confédération paysanne le 5 décembre 2024 au Grand Palais, lors de l’inauguration de la Bourse européenne de commerce, de violentes interpellations policières ont eu lieu dans le cadre d’une nasse totalement illégale, alors que nous quittions les lieux dans le calme aux alentours de 14h. Avec une grande banderole « Sauvez les paysan·nes, mangez un trader ! », la Confédération paysanne y avait dénoncé la spéculation sur les marchés et celles et ceux qui profitent de la dérégulation des marchés.
A la veille d’une conclusion scandaleuse des négociations de l’accord UE*-Mercosur* par la Présidente de la Commission Européenne Ursula Von der Leyen à Montevideo (Uruguay), le gouvernement a préféré en envoyant la BRAV-M la répression disproportionnée de paysan·nes manifestant pour le revenu et contre les accords de libre-échange.
Cinq camarades paysans avaient été interpelés et placés en garde à vue pendant 48 heures, dont deux seront jugés le 4 février 2025 au TGI de Paris. Nous appelons à un rassemblement de soutien le 4 février 2025 à partir de 12h30 sur le Parvis du Tribunal de Paris (75017) pour nos 2 camarades défenseurs du revenu paysan dont l’audience commencera à 13h30.
Près d’une dizaine de signalements ont été faits à l’IGPN concernant la nasse et les charges policières injustifiées et nos deux camarades ont porté plainte pour violences policières à leur encontre. Face à cette situation, la Confédération paysanne vient de saisir la Défenseure des Droits pour défendre la liberté syndicale et le droit de manifester.
La Confédération paysanne n’a jamais dévié de cap en ciblant les véritables prédateurs du revenu paysan et en refusant la course au moins-disant social et environnemental. Une chose est sûre : nous continuerons à dénoncer et intervenir contre la finance et les acteurs de ce système économique inéquitable qui spolient le travail des agriculteur·rices du monde entier.